Histoire de l’accordéon

Petit historique de l’accordéon en image

Du Schen à l’ Harmonica

Le Sheng est le premier instrument à anche libre. C’est en définitive un orgue à bouche. – 2 700 av. J.C. en Chine
Il était polyphonique.
Plusieurs instruments similaires en Asie à la même période : sompoton sur l’île Bornéo (entre Malaisie et Indonésie), khène au Laos, sho au Japon, Sahn au Vietnam, Kyen en Birmanie …
En Occident , ils prennent le nom d’ orgue à bouche.

Principe de l’ anche libre pour l’accordéon

Le son est obtenu par la mise en vibration d’une série de anches métalliques rectangulaires ou trapézoïdales.
Ces lames sont fixées, par vis ou rivets, sur une plaque métallique et ajustées sur une fenêtre de même forme.
Grâce à la soufflerie, l’anche vibre donc librement.

Brevet de Cyrill Damian

La date de 1829 est très importante pour l’histoire de l’accordéon : Cyrill Damian dépose le brevet de l’ Accordion.
Il le décrit ainsi : ” Il (l’instrument) consiste essentiellement en une petite boîte sur laquelle sont fixées des lamelles métalliques, ainsi qu’un soufflet, et ceci, de façon à le manier facilement.

Puis c’est au tour de Wheastone Charles (1802-1875) de déposer un brevet pour le “Symphonion à soufflet” qui est en quelque sorte l’association d’un harmonica avec un soufflet à main qui deviendra ensuite le concertina.

A noter que dans le ” Dictionnaire pratique et raisonné des instruments de musique ” édité en 1886, Albert Jacquot nous dit que l’accordéon fut inventé par G. Buffet, en 1827 …

Auparavant, une série d’instruments précurseurs de l’accordéon sont mis au point ; ainsi, l’Aeoline de l’Allemand Bernhard Eschenbach (vers 1810) ou le Handaeoline de l’Allemand Christian Friedrich Ludwig Buschmann (1822) ou encore, L’Aura de Friedrich Buschmann (1821 ci-contre)
Romantisme et bal musette

Aura de Friedrich Buschmann

Romantisme et bal musette

Le XIXème siècle est aussi le siècle du romantisme. Naturellement, on retrouve l’accordéon dans les salons de la bourgeoisie ou il est en vogue.
Petit à petit, sa fabrication évolue vers une lutherie plus simple et plus abordable et dès lors, il s’implante dans les campagnes.

Les Auvergnats et l’ accordéon

Les Auvergnats s’installent à Paris et sont d’abord porteurs d’eau (pour les bains), puis ils vont s’orienter progressivement dans le commerce du bois, du charbon (livré à domicile) et les débits de boisson (vin, limonade).

Surnommés “bougnats”, ils tiennent des établissements qu’ils transforment en bal à la fin de la semaine. Dans ces bals, les musiciens sont des joueurs de cornemuse appelés ” musette ” en français ou ” cabrette ” en patois.

La population parisienne adopte l’appellation et vient en nombre dans ces établissements et on les nomment alors, de ” bal-musette “.
L’accordéon prend petit à petit la place de la cabrette et cela ne plait pas à tout le monde, témoins cette diatribe tenu par un virtuose de la cabrette, Marcellin Gerbal dit ” Vinaigre ” : ” Accourez à notre secours. Aidez-nous à chasser les accordéons qui écrasent notre pays.
Mort à ces armoires de nationalité étrangère bonnes tout au plus à faire danser les ours, mais absolument indignes de délier les jambes de nos charmantes cantaliennes.
Cet instrument maudit est en vogue, chez les jeunes gens, parce qu’il n’est pas nécessaire d’être musicien pour en jouer “.

L’ accordéon prend tout de même la place de la cabrette et le style musette est né.

La production d’accordéon commence en France en 1887 à Brive, en Auvergne avec François Dedenis.

Nouvel accordéon et musette

1897 invention de l’ accordéon chromatique par Charles Pégury et Plancoulaine .

1900, ” Nouvel accordéon français ” de Lucas.

L’accordéon poursuivra son évolution à travers les nations : Allemagne, Italie, Russie, Tchécoslovaquie, Belgique, France …

L’ Italie a fait beaucoup pour l’ Accordéon.

En 1863, Paolo Soprani, à Castelfidardo crée la première fabrique italienne d’accordéons.

Castelfigardo sera le berceau de l’industrie italienne d’accordéon et aujourd’hui encore, y prospèrent de nombreux fabricants d’accordéon.

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